Animées par des conservateurs de musées, des chercheurs et des amateurs passionnés, les conférences vous donneront l’occasion de découvrir l’actualité de la recherche dans ces deux domaines d’érudition.
10 janvier 2024 - Vœux et galette de l'amitié 2024
La SENA vous convie à un moment convivial pour fêter le début de l'année 2024 le 10 janvier 2024 de 19h à 20h30 dans la salle Pédagogique.
Du papier au métal. Les académiciens au service de la création des médailles frappées pour le règne de Louis XV
Par Mme Charlotte Rousset, docteure en histoire de l'art
Devenue à la Renaissance le meilleur média de propagande pour diffuser les actions politiques et militaires du souverain, la médaille du XVIIIe siècle est pourtant un champ d'étude fortement délaissé par les historien.ne.s et les historien.ne.s de l'art alors qu'elle demeure un support politique de premier ordre tout au long du règne de Louis XV.
Cette intervention aura pour objet de montrer comment sont créées les médailles à la gloire du roi au siècle des Lumières. Elle traversera ainsi les différentes étapes de leur création par les très érudits membres de l'Académie royale des Inscriptions et Belles-Lettres, des choix qu'ils opèrent dans les figures et légendes qu'ils choisissent, aux stratégies visuelles qu'ils développement pour composer un discours métallique éloquent et dynamique.
Pour obtenir les codes de connexion : president@sena.fr ou secretariat@sena.fr
Les médailles de Louis XIV et leur livre, volume 2, dir. Yvan Loskoutoff
La SENA vous convie à la séance de dédicace du nouveau livre publié par Yvan Loskoutoff, Les médailles de Louis XIV et leur livre, volume 2, qui se déroulera le mercredi 7 février à 19h dans la salle Pédagogique et qui sera précédé par une conférence sur la présentation de l'ouvrage.
Déroulé de la soirée:
Les ouvrages de la série Le Franc, les Essais, les Archives : une nouvelle manière d'aborder la Numismatique française moderne
Par M. Philippe Théret
L'objectif d'établir un recensement le plus complet possible des monnaies et essais modernes de la période du Franc a été le moteur de divers auteurs au cours des deux derniers siècles. Jusqu'ici cependant, les différentes tentatives n'avaient pas systématisé l'éclairage par les archives.
Il faut préciser que les archives de la Monnaie de Paris n'étaient alors guère accessibles. Cela n'est plus le cas depuis 1996 et la publication des inventaires des fonds d'archives. Il était donc grand temps de les exploiter de manière structurée et systématique. Au-delà des archives "papiers", il était essentiel d'accéder également aux archives "métalliques" - autrement dit, étudier les monnaies résultantes des essais et ce notamment grâce aux grandes collections numismatiques nationales. Parmi celles-ci, la collection des outils monétaires de la Monnaie de Paris est une source quasi vierge de toute exploitation.
Le terme "essai" employé dans le domaine monétaire est très générique et englobe plusieurs notions différentes. Nos différents ouvrages parcourent les différentes étapes du processus de fabrication monétaire pour mieux comprendre les différents essais que l'on peut rencontrer. Lors de la conférence, nous aborderons les différentes catégories d'essais que nous illustrerons avec des exemples concrets d'apport des archives. Nous traiterons également du sujet délicat des reproductions, anciennes et récentes, qui "polluent" le marché numismatique.
Le trésor de deniers mérovingiens de Queudes
Par M. Philippe Schiesser (en collaboration avec Samuel Gouet)
Cette trouvaille a été signalée en mars 2004 : vingt-et-une monnaies en argent ont été découvertes sur la commune de Queudes (arrondissement d'Epernay, Canton de Sézanne), dans la Marne, à 80 km au sud de Reims.
Il s'agit du premier trésor de deniers mérovingiens publié pour ce département et du second trésor du Haut-Moyen-Âge après celui des dix argentei de Ville-Dommange qui lui est antérieur de près de deux siècles.
L'étude des deniers a réservé quelques surprises comme un type de denier de Sens qui n'avait pas été revu depuis 1666 ! À cet effet, le deuxième exemplaire gravé dans le Bouteroue (Belfort n°4055) présente la particularité d'être de même coin de droit. Par ailleurs, un autre denier du Vicus CVBEDIS, attribuable à Queudes, figure également dans cet ensemble, permettant pour la première fois d'attribuer une frappe de denier à ce Vicus.
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